Prix de l’immobilier 2024 : quelle est la tendance ?
Publié le 12 novembre 2024
La fin de l’année 2024 approche à grands pas ! Dans un contexte de crise immobilière, quel est le bilan de cette année ?
Avant d’en dessiner les grandes lignes, faisons un état des lieux depuis 2023. Le marché immobilier a été marqué par une baisse notable des transactions. En cause : la hausse des taux d’intérêt et un resserrement des critères d’octroi des crédits immobiliers.
En 2024, plusieurs tendances majeures sont à observer sur le marché immobilier. Nous pouvons entrevoir des perspectives pour les acheteurs et les investisseurs.
L’évolution des prix de l’immobilier en 2024
En 2024, la crise immobilière reste stagnante, avec plusieurs points importants à noter. Le secteur de la construction connaît des difficultés, les autorisations de logements collectifs ayant chuté à 40 600 au premier trimestre 2024 contre 59 600 par trimestre entre 2015 et 2018, avant la crise sanitaire.
Du côté des ventes, à l’échelle nationale, l’offre diminue et la demande est quasi inexistante. La Fédération des promoteurs immobiliers de France (FPI) rapporte une baisse de 15,4 % de l’offre d’achat immobilier par rapport à la fin 2023. Les ventes aux particuliers ont également fortement chuté, enregistrant une baisse notable de 30 % selon Empruntis.
En juin 2024, la Banque centrale européenne a réduit les taux directeurs, améliorant les conditions de prêt bancaire. Cependant, cela n’a pas suffi à rassurer les banques, ce qui a découragé les acheteurs potentiels et contribué à la stagnation du marché immobilier.
Selon BFM, les prix au mètre carré ont baissé dans certaines grandes villes :
• -2 % à Marseille,
• -3 % à Lyon et Montpellier,
• -4,3 % à Rennes.
Cependant, dans d’autres villes, les prix ont augmenté :
• +1,9 % à Paris,
• +2,3 % à Nice,
• +2,5 % à Lille.
Malgré ce contexte, la crise immobilière ne devrait pas s’aggraver dans les prochains mois. En cette fin d’année, les taux des crédits immobiliers sont passés sous la barre symbolique des 4 %.
Faisons un petit tour d’horizon du marché de l’immobilier à l’échelle régionale.
En région Centre-Val de Loire, le marché de l’immobilier ancien a connu des évolutions notables. Le prix au mètre carré des maisons et appartements a diminué, reflétant une tendance générale de ralentissement du marché, influencée par une offre en recul et une demande plus modérée.
Côté ville, à Orléans, nous pouvons également constater une baisse de valeur. La capitale de la région conserve tout de même son dynamisme, en bénéficiant de sa proximité avec Paris. À Nevers, nous constatons que les prix de vente et les loyers sont inférieurs à ceux des autres villes de la Nièvre et de la Bourgogne-Franche-Comté, c’est également le troisième département où l’immobilier est le moins cher. Le marché de Nevers est en progression, ce qui peut être un bon signe pour vendre rapidement son appartement.
La future capitale européenne de la culture, Bourges, enregistre des prix immobiliers modérés. Les prix des logements baissent depuis deux ans et les appartements sont portés par une forte rentabilité locative.
La crise immobilière ne devrait pas s’aggraver indéfiniment
Des éléments concrets montrent que cette crise ne devrait pas durer indéfiniment :
- Les besoins en logement demeurent élevés, la croissance démographique continue d’alimenter la demande et plusieurs dispositifs encouragent l’investissement dans le neuf.
- L’immobilier est toujours perçu comme un investissement stable et sûr.
- Les vendeurs stabilisent le marché en restant fermes sur les prix.
L’immobilier, comme d’autres secteurs, traverse des phases de croissance et de récession. Historiquement, après une période de crise, le marché tend à se stabiliser et à se redresser progressivement. Les politiques économiques et monétaires mises en place par les gouvernements et les banques centrales visent à atténuer les effets des crises et à favoriser la reprise.
Ensuite, les mesures de soutien gouvernementales et les interventions des banques centrales sont déterminantes. Par exemple, comme évoqué dans le paragraphe ci-dessus, la Banque centrale européenne a récemment baissé ses taux directeurs, rendant les conditions de prêt plus favorables. Ces mesures visent à encourager l’investissement et à stimuler la demande. De plus, les gouvernements peuvent mettre en place des programmes de soutien à l’achat immobilier, des subventions ou des incitations fiscales pour aider les ménages à accéder à la propriété.
Enfin, les innovations technologiques et les nouvelles tendances de construction peuvent également jouer un rôle positif. Les nouveaux matériaux de construction, les techniques de construction durable et les solutions de logement abordable peuvent contribuer à revitaliser le secteur.
En conclusion, bien que la crise immobilière actuelle présente des défis importants, plusieurs facteurs économiques, politiques et structurels suggèrent qu’elle ne devrait pas s’aggraver indéfiniment. Les cycles économiques, les interventions gouvernementales, les fondamentaux solides du marché et les innovations technologiques sont autant d’éléments qui contribueront à la stabilisation et à la reprise du marché immobilier.
Les perspectives pour les acheteurs et les investisseurs
L’année 2024 présente plusieurs perspectives intéressantes pour les acheteurs, avec des taux d’intérêt des prêts immobiliers passant sous la barre de 4 % d‘après les chiffres de meilleurtaux. Les conditions de financement sont plus favorables qu’auparavant et la baisse des prix dans certaines régions, due à la stagnation du marché, offre des occasions d’achat à des prix compétitifs.
Pour les investisseurs immobiliers, c’est une année propice à la diversification et à la prudence. Il est conseillé de se concentrer sur des biens situés dans des zones à forte demande locative, comme les grandes villes et les zones en développement. L’investissement dans des propriétés nécessitant des rénovations peut également être rentable, à condition de bien évaluer les coûts et les bénéfices potentiels. Il est important de rester informé des évolutions du marché et des politiques économiques, afin de prendre des décisions justes.
À moyen terme, le marché immobilier devrait progressivement se stabiliser grâce aux mesures de soutien économique et à la reprise de la demande. Les taux d’intérêt devraient rester relativement bas, favorisant ainsi les investissements. À long terme, la croissance démographique et l’urbanisation continueront de soutenir la demande de logements. Les innovations technologiques et les nouvelles tendances de construction durable joueront également un rôle clé dans la transformation du secteur immobilier. En somme, bien que le marché traverse actuellement une période de turbulence, les perspectives à moyen et long terme restent positives.
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