Logement énergivore : que faire ?
Publié le 24 janvier 2023
Qu’on soit locataire ou propriétaire, la consommation énergétique de l’habitation est une priorité. Mais beaucoup n’y font pas assez attention, voire l’ignorent complètement. Résultat : des consommations excessives d’énergie et des facturations aux montants importants. Le pire scénario, est de s’en rendre compte trop tard et dans un monde où la question de l’écologie prend de plus en plus de place, c’est une faute que l’on ne peut se permettre de commettre.
Afin d’éviter des dépenses supplémentaires, ainsi que de potentiels ennuis judiciaires, il est nécessaire d’optimiser son logement pour une consommation adéquate en électricité, en gaz et en eau.
Qu'est-ce qu'un logement énergivore ?
Les logements énergivores, aussi appelés passoires énergétiques, sont des habitations dont la construction favorise le gaspillage d’énergie, notamment le chauffage. Le diagnostic de performance énergétique (DPE) classe ces logements parmi les pires catégories énergétiques, notamment F ou G (sachant que la meilleure classe est A). Cela indique que la qualité de la consommation énergétique de ces habitations est médiocre.
L’une des principales causes de ce phénomène est le manque d’isolation. En effet, en hiver, la chaleur s’échappe plus facilement. En été, inversement, c’est la fraîcheur qui quitte le logement. Ceci entraîne des consommations excessives à cause du chauffage et de la climatisation, ce qui ne manque pas de se refléter sur les factures. Ces dernières pouvant atteindre des montants astronomiques, pour une prestation moyenne tout au plus. Le manque de confort thermique aura aussi un impact sur la santé et la condition de vie des habitants ou locataires.
Une autre raison de la surconsommation est l’utilisation d’appareils d’appoint. Ces solutions, la plupart du temps supposées être temporaires, deviennent des remplacements définitifs pour les chauffages centralisés et autres solutions conventionnelles. Même si leur prix est moins cher, leur consommation en électricité est considérablement supérieure, impactant ainsi le score de l’habitation.
Un logement énergivore dispose aussi d’une empreinte carbone considérablement supérieure aux autres logements. Cette émission excessive de gaz à effet de serre en fait une préoccupation pour le gouvernement qui ne manque pas de lutter contre ces gouffres énergétiques.
Les chiffres de l’ONRE (l’Observatoire National de la Rénovation Énergétique) indiquent qu’il y aurait plus de 7.2 millions de passoires énergétiques fin 2021, dont plus de 20 % appartiennent au parc locatif privé, avec les logements de moins de 30 m² étant les plus énergivores.
Les interdictions de location des logements énergivores
Depuis la loi Climat et résilience promulguée le 22 août 2021, c’est une véritable chasse aux passoires à énergie. Cette loi vise, entre autres, à promouvoir des habitations plus eco-friendly et à inciter les propriétaires à optimiser la consommation énergétique de leurs logements. Bien évidemment, le gouvernement n’interdit pas leur location du jour au lendemain. La démarche suit donc un calendrier sur plusieurs années afin d’encourager les propriétaires à effectuer des rénovations de manière progressive. Cette démarche a aussi pour but d’éviter une chute du marché de l’immobilier (avec tous les propriétaires voulant vendre leur logements énergivores).
Le calendrier se présente de la manière suivante :
• à partir de 2023 : l’interdiction des nouveaux contrats de location sur plus de 90 000 passoires énergétiques. Ceci concerne toutes les habitations avec une consommation de plus de 450 kWh par m² ;
• à partir de 2025 : l’interdiction de tous les nouveaux contrats de location sur les logements de classe G ;
• à partir de 2028 : l’interdiction des nouveaux contrats de location sur les logements de classe F ;
• enfin, à partir de 2034 : l’interdiction de tous les contrats de location sur les logements de classe E.
Selon une étude du SDES (le Service des Données et des Études Statistiques), un logement sur quatre est considéré comme étant gourmand en énergie et pourrait ainsi être visé par cette interdiction. Cette dernière cible sans distinction toutes les habitations, qu’il s’agisse de maisons ou bien d’appartements.
Les travaux et rénovations à faire pour consommer moins d’énergie
Pour éviter le gaspillage énergétique et conformer votre logement énergivore aux nouvelles spécifications réglementaires, il est nécessaire d’effectuer quelques travaux afin de consommer moins d’énergie.
Consulter un expert
Avant de se lancer dans les travaux, faire de l’audit est à l’ordre. Consulter un expert vous permettra d’identifier plus facilement les problèmes de consommation de vos habitations et de savoir comment les régler. Un expert vous aidera à détecter les sources de gaspillage d’électricité, d’eau et de gaz.
C’est aussi un atout de taille quant au choix des solutions, il pourra même vous donner ses meilleures astuces pour économiser de l’argent en ciblant les rénovations. Avec cela, vous maximisez le gain énergétique par euro dépensé.
S’occuper principalement de l’isolation
S’il y a bien une caractéristique commune entre toutes les passoires énergétiques, c’est l’isolation thermique. La déperdition de chaleur est à la source du gaspillage énergétique pour beaucoup d’habitations, s’occuper de l’isolation afin de résoudre ce problème est donc une nécessité. À partir du rapport de l’Agence de Transition Écologique (ADEME) publiée en septembre 2018, on peut déduire les zones principales dont il faut s’occuper en premier :
• 25 à 35 % des pertes thermiques se font à travers les murs. Pour y remédier, opter pour une isolation murale intérieure (solution plus économique) ou extérieure (solution plus efficace) ;
• près de 30 % de la déperdition de chaleur vient de la toiture. Ainsi, une isolation intérieure ou extérieure est recommandée ;
• les portes et les fenêtres représentent quant à elles 10 à 15 % des pertes. Il est conseillé, sur le long terme, d’investir dans l’isolation des ouvertures ;
• pour les sous-sols, l’isolation du plancher est vivement recommandée, car elle constitue 7 à 10 % des déperditions thermiques.
Bien sûr, ces indications sont générales et rien ne vaut l’avis d’un professionnel pour évaluer l’état de la toiture et des murs afin de vous aider dans votre décision.
Le chauffage
C’est sans doute le deuxième paramètre le plus important après l’isolation. Il existe plusieurs options pour le chauffage. Elles s’adaptent selon vos besoins. Voici quelques conseils pour bien choisir :
• opter pour un chauffage électrique et économique comme les radiateurs accumulateurs ou à inertie ;
• opter pour une pompe à chaleur qui extrait de l’énergie naturelle depuis l’extérieur de l’habitation pour l’injecter à l’intérieur ;
• éviter les anciennes chaudières, celles-ci ont tendance à offrir de faibles performances énergétiques ;
• envisager le chauffage au sol si vous effectuez de grandes rénovations ;
• les panneaux solaires thermiques participent au chauffage de l’eau ainsi qu'à l'apport énergétique pour la maison.
La ventilation
Garantir une ventilation adéquate permet d’optimiser la consommation d’énergie tout en apportant le confort aux occupants. Pour une bonne circulation de l’air, il est conseillé de choisir, selon la configuration, une ventilation mécanique contrôlée, répartie ou bien insufflée.
Les maisons à énergie positive
C’est un concept assez récent, possible grâce aux avancées technologiques en termes d’énergies renouvelables. Ce genre d’habitats garantit son autosuffisance énergétique, mieux encore, il produit plus qu’il ne consomme. Investir dans une bonne isolation et un bon chauffage ainsi que l’utilisation des panneaux solaires sont les premiers pas vers une maison à énergie positive.
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Profiter des aides pour travaux de rénovation énergétiques
Faire la rénovation totale de votre logement pour le rendre moins énergivore peut parfois être assez onéreux, mais il est possible de bénéficier d’aides pour les travaux de rénovation visant à optimiser la consommation énergétique d’un logement.
Pour vous aider dans la réalisation de vos travaux de rénovation énergétiques, vous pouvez bénéficier de MaPrimeRénov’ qui remplace le crédit d’impôt transition énergétique ou encore l’éco-prêt à taux zéro qui est prolongé jusqu’au 31 décembre 2023.
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par un coach
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