La différence entre le taux d’endettement et le taux d’effort

Publié le 16 octobre 2024

Si vous avez déjà effectué un investissement immobilier, vous avez certainement entendu parler de ces deux concepts : le taux d’endettement et le taux d’effort. Mais de quoi s’agit-il précisément et quelle est la différence entre ces deux indicateurs ?

Nous vous expliquons tout dans cet article !

La différence entre le taux d’endettement et le taux d’effort
© YuriArcursPeopleimages

Le taux d’endettement et le taux d’effort

Vous vous apprêtez à investir dans un bien et pour ce faire, vous souhaitez demander un prêt à votre banque.

Cette dernière a mis en place des critères pour accorder des emprunts à ses clients : l’un des critères principaux est la solvabilité.

Cela veut dire que votre établissement bancaire souhaite limiter au possible les risques liés à votre prêt.

Mais comment est-ce qu’il s’assure que vous êtes à même de respecter vos échéances et de rembourser l’intégralité du montant demandé ?

C’est en calculant le taux d’endettement et le taux d’effort, qui prennent en compte plusieurs facteurs tels que vos dépenses et vos revenus, que la banque pourra chiffrer votre taux de remboursement.


Qu’est-ce que le taux d’endettement ?

Si vous souhaitez acheter un bien immobilier, vous aurez besoin de vous projeter dans le financement de votre projet.

Le taux d’endettement est un indicateur essentiel, car il déterminera votre capacité d’emprunt.

Il s’agit du rapport en pourcentage entre vos revenus et la totalité de vos charges. Il est calculé en additionnant la mensualité de votre prêt à vos charges fixes mensuelles.

Pensez à toutes vos dépenses mensuelles : les factures et les assurances, mais aussi votre loyer, d’autres crédits en cours, les pensions alimentaires que vous versez à vos proches, etc.

Une fois que vous avez effectué ce calcul, multipliez le chiffre que vous avez obtenu par 100 et divisez le total par vos revenus.

Vos revenus peuvent être des salaires, des revenus locatifs, des pensions, des aides (à l’exception de l’aide au logement), des allocations, des bourses, des retraites, etc.

Si vous avez un co-emprunteur, ses revenus seront également pris en compte dans le calcul.

Voici la formule du calcul du taux d’endettement :

Taux d’endettement = {[(montant des mensualités + charges fixes) x 100]/revenus}

Une fois votre taux d’endettement établi, votre banque ou votre organisme de crédit calculera votre « reste à vivre ».

En effet, afin de vous accorder un prêt en toute sérénité, votre établissement bancaire souhaite s’assurer que vous avez suffisamment d’argent à la fin du mois une fois réglées vos mensualités et vos charges.

Dans l’idéal, votre prêt ne devrait pas être impacté par des dépenses imprévues ou se révéler trop important, au détriment de votre qualité de vie.

Pour cette raison, les banques sont plus enclines à accorder un emprunt lorsque votre reste à vivre est élevé : cela veut dire que le remboursement des mensualités sera plus aisé, ce qui se traduit en un risque amoindri du côté du prêteur.

Le taux d’endettement maximal autorisé en 2024 est plafonné à 35 %.

Je calcule mon taux d’endettement avec le simulateur Crédit Agricole.


La différence entre le taux d’endettement et le taux d’effort
© donut3771

Taux d’effort : définition

Le taux d’effort est le taux de remboursement maximal qu’un acheteur peut allouer à un crédit immobilier par rapport à ses revenus et à ses charges, de façon à déterminer son reste à vivre.

Le principe est le même que pour le taux d’endettement ; la différence entre ces deux calculs concerne principalement l’exactitude de l’estimation.

En effet, le taux d’endettement ne prend en compte que certaines charges :

  • les prêts en cours : par exemple, les prêts concernant d’autres propriétés immobilières ou des véhicules ;
  • les pensions alimentaires versées à un ancien conjoint ou à vos enfants ;
  • votre loyer, au cas où vous seriez locataire au moment où vous décidez de vous lancer dans un projet d’achat. Il s’agit d’un indicateur important, notamment lors d’un achat en VEFA ;
  • les remboursements divers, tels que les factures énergétiques et téléphoniques, Internet, les assurances (habitation, véhicules, responsabilité civile, etc.) ;
  • les mensualités du prêt immobilier lui-même.

le taux d’effort prend en compte tous ces facteurs, mais aussi d’autres types de dépenses liées à l’habitation concernée par le prêt :

  • les charges : par exemple les charges de copropriété et les charges locatives (pour les primo-accédants) ;
  • les taxes, notamment la taxe d’habitation et la taxe foncière ;

D’après les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière, afin de passer le taux d’effort à 35 % les cotisations de l’assurance de prêt devraient être prises en compte dans le calcul.

Le reste à vivre ainsi calculé devrait être suffisant pour que vous entamiez une procédure de crédit immobilier, tout en gardant une marge pour vos dépenses quotidiennes et celles de votre ménage.

Le taux d’effort ne peut pas dépasser 33 %.

Vous pouvez l’augmenter en réduisant vos dépenses : par exemple en remboursant d’autres prêts en cours ou en effectuant un rachat de crédits à la consommation.

À savoir : certains indicateurs pourraient évoluer au fil des années. Lors d’un changement de poste, le salaire peut subir une diminution ou une augmentation, ce qui modifie le montant des impôts sur le revenu.

De la même façon, le montant mensuel de la facture d’électricité peut être impacté par une consommation augmentée ou diminuée, ainsi que par des facteurs externes tels que des conflits internationaux. Il est également possible de réduire ses dépenses énergétiques en changeant de fournisseur.

De ce fait, les organismes bancaires peuvent tout à fait revoir leur position sur votre taux d’effort. D’autres facteurs tels qu’un contrat à durée indéterminée ou un apport important pourraient jouer en votre faveur dans l’obtention d’un prêt avec un taux d’effort favorable.

En somme, le taux d’endettement et le taux d’effort sont deux notions très proches et complémentaires qui permettent à votre banque d’adapter le remboursement de votre prêt immobilier à vos contraintes budgétaires.

Si vous avez toujours des doutes ou des questions, n’hésitez pas à contacter votre agence Crédit Agricole pour bénéficier de l’accompagnement de nos conseillers tout au long de votre projet immobilier !


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